BALADE
SOUS LA VILLE
La
promenade dans les dessous de la ville à été une expérience
exaltante. J'en suis sorti exténué et très content.
Le
matin j'avais mal au ventre et dans le métro j'ai reconnu
l'émotion : j'avais peur. Envolé dès l'arrivée de Julien.
Nous avons marché vite jusqu'au trou d'homme « L’œuf »
Et puis ça été quatre heures de marche sous terre. J'étais très
excité, très content pendant tout le trajet aller. Au retour il y a
déjà un peu d'habitude. Le retour à la ville s'est fait tout seul,
ce qui me vaut les félicitations d 'Aurélie.
Contrairement
à la première sortie dans les chemins de fer, j'ai choisi
d'attendre quelques semaines avant d'écrire mes impressions.
Ce sont
à l'origine des carrières de pierre abandonnées depuis que le
béton a supplanté la pierre de taille il y a cent ans.
C'est
un labyrinthe de galerie calquée à l'origine sur le plan de Paris.
La plupart des galeries suivent des rues. D'autres ont été ajoutée
et n'ont pas de nom. Les parois se ressemblent beaucoup. S'y
retrouver est sûrement difficile.
Il
y a à plein d'endroits des gros crochets de fer plantés dans le
plafond. Ils servaient aux carriers de points d'appui pour la
manutention des pierres. Certains sont enveloppés de plastique à
bulle pour épargner les têtes des marcheurs.
C'est
un monde uniquement minéral, sans aucune matière organique, sans
aucune vie, sans aucune technologie ni activité humaine.
L'eau
dans laquelle nous marchons est totalement transparente. Quand nous y
marchons, elle est juste troublée par le sable qui se trouve au
fond. Dès qu'il s'est déposé, l'eau redevient transparente. C'est
bien du sable et non de la terre. Il n'y a aucune matière organique,
donc pas d'humus.
L'humidité
est très élevée et permanente. La boue ne sèche jamais. Là où
on trouve de la glaise, on peut la remodeler indéfiniment.
Julien
à laissé tomber une lampe dans le banga (une galerie en eau
jusqu'en haut des jambes). La lampe resté allumée sous l'eau
pendant deux heures. Au retour il y avait une tache de lumière comme
si il y avait un puits. Mais il n'y avait pas de puits. En éteignant
nos lampe, nous avons pu repêcher celle-ci.
Quand
on suit une galerie, La hauteur de plafond ne cesse de varier.
Lorsqu'elle s'élève on se redresse spontanément. Lorsqu'elle
baisse, il faut se baisser pour ne pas se cogner la tête. Les
doubles, triples bonnets ne sont qu'une protection limitée. Gare !
Il faut
aussi des bottes hautes comme en portent les pêcheurs à la truite.
Il y a
des graffes partout. Ce n'est pas totalement propre on trouve
quelques papier gras. Il y en a néanmoins très peu, alors que les
marcheurs ont formé un énorme tas d'immondices en dehors, juste à
la sortie du lieu.
Les
galerie conduisent à des salles aux noms imagés : La
salle du château ou à été effectivement construit un château de
pierre. La salle du sarcophage qui est une salle à manger ou nous
avons pu nous restaurer (Il faut apporter son manger) . La plage ou
salle de la vague ou une banquette de sable se trouve sous une
fresque d'après Hokusai représentant un vague géante.
La
salle du soleil qui est une salle de projections de films décorée
de personnages de cinéma.
Benoît
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