Le chant des sirènes
C’est le grand beau temps
Le navire amical trace sa route dans une mer d’huile, d’aquarelle et d’acrylique,
Accompagné de dauphins bleus
Le zéphyr se lève
Les sirènes s’éveillent, rient, s’échauffent la voix
Elle jouent et plaisantent avec les marins,
Lesquels manœuvrent le bateau depuis ses différents postes avec amour et aisance.
La sainte-barbe où sont les ocres, le charbon, la céruse et le vert de gris.
Le carré des pastels et des fusains
Le passavant des peintres, celui des dessinateurs.
La hune ou de douces chansons bercent la mer
La guitare à califourchon sur le bout-dehors
Mais l’aquilin se déchaine
Les sirènes crient leur terrible joie
Les marins gardent le cap : la confiance, la sérénité
Ils restent en contact, se parlent, s’écoutent.
Ils sont calmes
Et les sirènes s’enhardissent
Loin de disperser leurs chants, les vents les rassemblent,
Et les amplifient. Elles hurlent, se déchaînent.
Les marin sont déboussolés
Ils n’entendent plus les voix de la dignité et de la raison
Ils ne trouvent plus le nord de la paix et de la sagesse
Il sont sourds
Ils crient leur stress, cherchent à dompter celui de l’autre marin.
Le vacarme est terrible : la tempête
Et le navire est désemparé
Il louvoie, tangue et dérive de tout les cotés ensemble.
Les cris des sirènes et des marins couvrent celui des paquets de mer que le navire embarque
Las !
Le vaisseau se fracasse sur les écueils de la tête cassée
Il sombre dans la fatigue et le désarroi
Les naufragés espèrent une terre hospitalière
Ils nagent dans les courants souterrains ou aériens
Il existe de nombreuses îles accueillantes et sereines dans la grande mer
Benoît Patris de Breuil
Je n’écris que si je suis en pleine forme. Sinon j’ai l’impression de ne plus aimer ça.
Écrire ce poème m’a fait beaucoup rire, alors que je croyais que ça serait difficile.