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samedi 31 août 2013

Ma première fiction


La vasière
Vers libres, rimes et prose mêlées


Par la fenêtre du train
Je vois la broussaille défiler
Au fond il y a des vasières vert pomme.

Et au loin un calvaire se détache sur le ciel,
Ombre portée noire cerclée de vert pomme et d’azur flamboyant.
L’étendue est bigarrée.
Les algues vertes, les trous d’eau gris bleu qui reflètent le ciel,
Les massifs d’aster de mer violet,
les nappes de vases couleur de terre
Noyant des rochers luisants.
Au delà des rochers il y a la mer
Noire, grise et bleue,
Qui se fond dans le ciel à l’horizon.


*
* *

L’odeur est intense :
Des effluves d’iode, de varech, des remugles de bois pourrissant se mêlent à l’odeur du mazout. et surtout, l’odeur de la vase est omniprésente.
Je franchis les derniers rochers puis je m’avance sur le tapis d’obione. Les pieds s’écartent sous mes pas, ceux que j’écrase sont si drus que je garde avec peine l’équilibre. L’écrasement des tiges suscite une odeur amère. Je profite de cette marche pour couper quelques pieds de temps en temps, que je mets dans ma besace. Ma viande du soir aura un accompagnement. J’atteins enfin la limite de l’herbage. Les derniers rochers qui émergent ça et là reçoivent mes pas. Lorsque le rocher émerge, il est couvert d’algues d’un vert très frais. Mes pied glissent parfois et ne manquent pas de plonger dans la vase. Tandis que mon pied s’enfonce, une odeur fétide et iodée se dégage.
Enfin j’arrive au bord de l’eau. Il n’y a presque pas de houle. Mon bateau m’attend. En une minute, je suis prêt. J’appareille. Je dois souquer ferme car la route est longue. Je plonge les rames dans cette eau au reflets gris bleu, si froide que je ne peut m’y baigner. Lorsque je les ressort, elles soulèvent de longues algues que je dois laisser glisser dans l’eau. De petits poissons sautent hors de l’eau. J’aperçois des bancs de petits maquereaux qui filent en serpentant sous la surface.


*
* *
Enfin je touche terre,
A mon refuge insulaire
Mon périple enfin se termine
Je suis rendu chez moi in fine

Je saute sur le sable sec
Cherche à amarrer mon bateau
J’enjambe des paquets de varech
et ramasse mes premiers couteaux


Benoît Patris de Breuil

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